C’est ici de nature humaine dont il s’agit, parce qu’il y a dans le mouvement d’un groupe d’individus une évidente harmonie et une énergie partagée.
La marche est toujours singulière parce qu’elle est différente pour chacun. Elle peut être course ou promenade, matière à réflexion ou débordement vital. Elle peut être solitaire ou commune, avec les paradoxes que chacun connait, tant on peut se sentir accompagné en étant seul, et seul accompagné. La marche, c’est l’énergie vitale, le commencement, le projet d’aller plus loin, le but à atteindre. C’est une manifestation de courage, d’engagement dans le refus de l’immobilisme.
Ici, la relation entre les corps en marche est préssentie comme une chorégraphie ou chaque geste semble en susciter un autre. Une interaction des gestes et des attitudes qui semble ressembler à une improvisation perpétuelle jamais achevée, une partition jamais écrite.